Article sans titre
On peut penser, puis se tromper et s'en apercevoir en 1 heure à peine. Ne pas avoir assez de motivation pour se rendre dans un lieu clé de sa vie n'est pas un manque de courage
Je me souviens, j'en ai eu peur, puis plus le temps, ni trop d'intérêt. Revoir ces rails sur un chemin perdu.
Malgré cela, son souvenir était capital comme une charnière qui n'avait pas toutes les clés, une serrure qui manquait d''huile et des gens qui n'ont pas su être les passeurs. Capital en son sens, pas dans ses moyens.
Etre opéré d'un oeil n'arrange pas, mais voir un écran sur un autre encore moins !
J'ai de la chance comme je le disais de vivre dans ce pays. Dans un pays ''sous-développé'' (je n'aime pas trop ce mot), je serais borgne à l'heure qu'il est, mais je ne suis quand même pas loin, dans ces proportions, de ce que j'appelle le syndrome Apollinaire. Quelles séries de bols, sidérant !
Lexi IS. No one has to be meanly compared to
OH CA ME GONFLE, CES PUBS QUI BOUFFENT L'ESPACE ! VOUS AUSSI, NON ? CA PASSERA, FAUT LE TEMPS POUR QU'ELLES DISPARAISSENT !
De plus en plus difficile avec les années d'aborder le sujet D.B si ça l'a jamais été (à l'extérieur de moi, encore un motif d'incompréhension), mais il se trouve qu'il y a du nouveau, indirectement.
Cela ne peut que mettre en colère d'être comparé, de s'attendre à des ricanements (si prompts dans le monde journalistique, rock encore plus vache) et plus encore à avoir à défendre son identité sans rien renier de l'amour que l'on porte à son père qui, ainsi qu'il l'avait lui-même prédit (je pense qu'il connaissait plus les gens et le business qu'il n'était prophète, mais qui sait) est tant célébré après avoir passé l'arme à gauche (la tête consternée, c'est pour le passage)
''Mais que fait donc cette fameuse Lexi ?'' m'était-il arrivé de penser. Je ne doutais pas quelle soit douée pour quelque chose, J'avais entendu parler de stylisme. Bien que ayant toujours une pensée pour son papa depuis fin 1980 - c(h)oeur à l'appui, le cas Lexi me perturbait peu. J'aimais le bonheur que Mr Jones/Bowie avait construit. Je me souviens si bien de ces photos d'elle bébé avec lui. Après 8 ans d'un mariage parfait, elle venait enfin au monde.
Je n'attendais rien, je pensais que ce qu'elle ferait ne me concernerait pas beaucoup. J'avais été très émue en l'entendant chanter ''Starman'' et Life on mars'' il y a quelques années, d'une voix claire et très juste.
Bien après, sortit une chanson. Cela dégageait un tempérament vocal et personnel.
Puis, plus rien à ma connaissance.
Ca sentait la trouille de faire au mieux.
2025 : ''Xandri'', un peu comme AleXANDRIa Zahra, dites Lexi. Nul doute qu'elle savait le poids qui pesait sur ses épaules. Son demi-frère avait choisi le cinéma dans des réalisations futuristes, après s'être longtemps cherché. Quoi d'étonnant ?
Les yeux fermés, Xandri est un très bel album entièrement écrit et réalisé par cette jeune femme. Quelle voix, belle et profonde, sans chercher à en faire trop, étonnante à pas même 25 ans (25 déjà. Et oui, 2000 ! 25 ans que l'on a fait tout ce foin d'un changement de millénaire à 365 jours près).
D'entrée, ces sons qui partent en diagonale sur celui, léger du piano décollent nos pensées du sol. La voix accompagne beaucoup la guitare sur d'autres titres. ''Xandri'' est comme un tissu et un café fort : soyeux et bien serré. Les textes sont à décortiquer profondément. Cette fille a déjà beaucoup vécu et les thématiques sont variées.
Elle nous balance tout d'un coup, le fruit d'années par ce disque virtuel (malheureusement, pas moyen de l'avoir pour l'instant copié en CD ou en vinyl), ses jolies petites nouvelles, ses réflexions sociales et psychologiques, des souvenirs et confidences. Une fille bien de son temps, mais sauvage et étonnamment confiante. Cela paraît surprenant, mais si on la découvre agréablement, nous ne la connaissons pas.
La première fois que j'ai entendu cet album (un soir de la semaine dernière), ''Along the Roard'' est resté dans ma tête la journée du lendemain !
Je suis entièrement convaincue qu'à compter que l'on me l'ait fait écouter sans savoir qui elle était, j'aurais été impressionnée. Par son âge aussi. Hors album, elle a déjà REinterprété 'Life on mars'' et l'ensemble de ce qu'elle fait montre sa volonté de se dépasser et de déjouer les tours des mauvaises langues. Elle a atteint l'objectif.
Il n'y a rien à comparer. Elle est pour toujours dans la vie la fille de, et celle d'un homme artistiquement effrayant, qui l'a aimé suffisamment (ô combien) pour lui transmettre le courage de se faire une place, en risquant la taille de costards. Elle l'a fait à petits pas avant de sauter dans le vide.
Très honnêtement, j'ai été troublée malgré une absence naturelle de rapprochement, à l'écoute. Elle est tout autre que lui, mais les pouvoirs de l'art ont laissé la puissance de leur héritage.
Je me souviens très bien, quand j'ai commencé à lire sur le sieur David Bowie (fin 1980) d'une expression que je n'avais jamais remarquée "on l'attendait au tournant''. Je me rappelle mon étonnement sur l'image d'un gourdin à la main, espérant méchamment un faux pas de l'artiste et d'avoir été très attentive dès lors à cet esprit. Il n'a pas toujours fait l'unanimité et ses premiers pas dans le monde du génie par ''Ziggy Stardust and the Spiders from Mars'' n'ont pas empêché des présentateurs de verser dans une lourde ironie en 1972 (merci Youtube pour les images qui confortent les biographies !). Le décalage de générations ne s'était peut-être jamais fait autant sentir. Il ne se retourna ni sur ce que l'on attendait de lui, ni sur aucune platitude.
Le faux pas ne s'était pas produit. L'année 1980 s'achevait sur ''Elephant Man'' au théâtre et l'album ''Scary Monsters''. Deux perfections.
Un oiseau bleu (cf. ''Lazarus'' sur le beau mais funeste ''Black Star") se pose au bord d'une étoile qui s'éclaire de tous ses feux. Miss Jones prouve sa valeur. His daughter is bloody talented !
De leur amour mutuel, ses yeux se ferment du soulagement que si disparaître l'a tant fait souffrir, cela n'a pas écrasé la femme il y a 9 ans en devenir. Je me demande si elle ne travaille pas beaucoup pour lui aussi. L'honneur est sauf des deux côtés.
Je n'ai rien de plus précis à en dire. Je suis heureuse qu'elle ait si bien réussi. Singulière, extrêmement talentueuse.
Déjà un peu speed malgré son vacarme intérieur longtemps prudent, Miss Lexi Jones retire la boucle de sa ceinture. Nous voici sur son périphérique.
Le temps continue plus loin, mais je n'en n'éprouve aucun détachement.
''Lexi Jones'', 2025
''David Bowie'', 1967
2 albums donc Xandri quasi éponyme aussi.
Une réserve personnelle : la pochette. Mais contrairement à ce que j'aimais/me tant de lui, je n'appréciais pas vraiment les tableaux de David Bowie - à l'exception de 2 - qui me faisaient ressentir un effroi glacé pour ce que j'en ai vu. Ca doit se tenir ;-)
Il n'y a pas d'ordre. J'adore ''The edge''
Sélection Buster Keaton, mieux qu'un diplôme !
Un jour ne chasse pas tous les autres, mais il faut apprécier chaque belle chose qui nous enrichit.
Si je pleure sur le long purgatoire que Keaton a subi en toute injustice, je n'ai pas spécialement versé de larmes tout à l'heure en découvrant ce qui suit. Bien que me disant que l'on est peu de chose à côté de Buster Keaton, je suis très émue et fière, je l'avoue, d'être une petite herbe provisoire à côté de ce très grand nom.
La sélection de la semaine, aux USA, en tenant compte des membres fans de tous pays, c'est plus que chouette. Quand je me suis mise à l'œuvre, je n'avais aucun but sinon d'être de ceux qui le réactualisent jour après jour ; aucun, sinon lui et ma si récente et définitive fascination coupable, pour moi surtout, de ne pas l'avoir regardé avant.
Corine
Suprême flemme
Pas de changement. Si j'écris sur ce que je ressens, on oublie l'humour.
- Les oligarques suprêmes qui font exploser les limites et menacent de plus de dégâts, tels des souverains, ça allait déjà comme ça. C'est pas vrai : ça n'allait déjà pas du tout. Nous ne pouvions nous plaindre, nous n'étions pas en guerre. On a maintenant un pion au jeu de la folie qui fait profiter lui aussi de son complexe de supériorité divine. Arrivé par le plus fortuné (sinon heureux) des hasards avec son pote (pour le moment) trillionnaire. Je m'arrête deux secondes sur une question. Quel homme normalement constitué a jamais trouvé nécessaire de posséder un milliard de milliard ? Un défi ? Avec son bec de canard, il y a du Picsou dans ce mec, en beaucoup moins drôle. On peut le plaindre, ça DOIT être possible : avoir pour projet de vivre plusieurs centaines d'années, de changer ses pièces/ses organes sans assurance sociale, ce à quoi il faut ajouter les moyens de survivre dans l'espace. Le pauvre ! Quel gâchis de soi-disant Asperger et d'argent.
Revenons au chef élu grâce, au début qui était alors défendable, par une partie du peuple américain fondant sur lui avant tout beaucoup d'espoirs économiques. Une petite nouveauté : il a amené son panier, beaucoup moins marrant que celui de Jane Birkin. Il ne chante pas, mais cherche à piquer les pays comme on joue aux dames, en moins futé. Il a attendu que tout soit fait pour apparaître et lâcher son écœurant mépris. Aurait-il créé la Terre, il aurait tout bouffé, Terre, animaux et hommes. il a toujours faim. Il a pourtant déjà pas mal profité. Il ne chante pas, mais fait chanter. Je ne pensais pas qu'il pourrait être pire que ce qu'il avait déjà démontré par le passé (passé pas bien vieux), mais la situation n'était pas la même.
Les U.S.A ne m'ont jamais fascinée, mais ils m'étaient assez sympathiques. Ce dernier mois, j'ai passé en vitesse sur le tapis roulant de ma mémoire les noms américains illustres en me demandant lequel n'aurait pas eu honte de lui. Je n'ai pas trouvé.
- Le climat qui me rend malade non plus, ça ne fera pas rire, je compte parmi les nauséeux du sort que l'on fait subir à la nature et au monde. Les sujets de rigolade sont limités !
- L'I.A, vraiment pas d'avantage. Elle m'a sinon inspirée, bien plus obligée à écrire sur elle. Rien de bon n'en ressort à long terme. Elle me rappelle un sketch des Guignols de l'Info avec Monsieur Sylvestre (« bouaarhh aussi »), mais c'est toujours pareil. Quand c'est invraisemblable, on rit comme d'une fiction excessive. « De combien de personnes on aura besoin ?» Réponse : « maximum 2 ! » (et encore, je ne cite pas le propos le plus cynique).
Les bénéfices de l'i.a ressemblent à cela pour moi : 1 + 1, + 10 + 1,5 - 5 + 1 - 7 + 2,75, + 9,89 - 25, + 2, + 66,66 - 400 etc... C'est l'effet qu'elle me fait. C'est abstrait, ce sont les profits apportés à une société, auxquels il faudra ôter les pertes et l'illusion. L'I.A a comme une odeur méphitique, Ceux qui veulent la croire (désespérés que nous sommes) en perçoive un parfum envoûtant. Il semble exister un handicap de projection. Cela ressemble à ces contrats ou à ces pubs que l'on reçoit, dont on ne lit pas les lignes en caractères 8. Moi aussi, j'ai trouvé extraordinaire l'histoire de cet homme sauvé dont elle a trouvé l'erreur de diagnostic, engageant vers un traitement différent et adapté menant à la guérison de son cancer. A la nouvelle de la mise en œuvre de l'I.A au tout début, j'étais très positive, c'était une accélération d'aide à la Science. Mais ils n'en sont pas restés là.
La peur est majoritairement nocive, mais peut être salutaire. Un animal qui a peur ne se laisse pas cueillir, il se protège. Qu'il ait peu de chances de l'emporter, il aura malgré tout ce réflexe. La méfiance de l'intelligence artificielle, au lieu de l'accueillir avec le sourire comme au J.T, pourrait en arrêter l'exponentialité affolante déjà, à ce degré d'attirance pernicieuse.
Science sans conscience....
Ca, c'est fait et tenons-nous le pour dit, on ne sourira pas aujourd'hui..
Mais, mais, mais, mais, mais il y a bien plus sérieux que tout cela (a-t-on injecté une goutte de la soupe du mégalo - un des mégalos - dans la mienne ?
Tragique. En effet, vous comprendrez qu'il y aura toujours une injustice révoltante et centrale dans ma vie : je n'ai jamais été nominée aux Césars. Non mais, vous vous rendez compte ! Vous non plus ? Mais il faut réclamer, élargir les frontières de ce qui nous est dû !
Je développe et argumente, afin d'épaissir la consistance de mon dossier.
Vous prenez 1/3 d'Adjani, 1/3 de Bacri et vous avez 2/3 de moi en personne.
Alors ? C'est peut-être le dernier bon tiers de Pierre Richard qui fout tout par terre. Allons, Pierre ! Allons, moi !
Il y a peut-être aussi un motif, oh un prétexte : je n'ai jamais joué. Ca fait mal, quand même, cette carrière ratée non démarrée ! Moi aussi je vais prendre mon panier et passer devant Isabelle Huppert, Ludivine Sagnier, Laura Smet et je m'en vais exiger une annexion du statut de leur talent avant de tout leur dérober.
Contre quoi ? La paix. Elles l'ont bien cherché quoi !
Je suis heureuse d'une chose : de ne pas être cinglée de cette façon. Quelle estime aurais-je de moi ?!
Je vous avais dit que je n'avais rien à dire. La flemme !
Corine
Ps : j'ai ouïe-dire à plusieurs reprises que Pierre Richard avait beaucoup de traits de caractère comparables à ses rôles (ce que j'ai quelque temps eu du mal à croire :-) ), j'ai entendu Jean-Pierre Bacri et il paraissait avoir pas mal de points communs avec ce que l'on connaissait de lui. Pour Isabelle Adjani, elle semble bien plus posée que nombre de ses incarnations, mais il ne pouvait en être autrement !
Buster David 08/01
Ce que j'écris et efface ne s'efface que là quand cela arrive (très rarement). Rien n'est faux. Ca n'est simplement pas la place, ou inutile, faute d'aboutir.
Mais on est le 08 janvier. Beaucoup de mes réflexions se répètent, autrement. Comment me contredirais-je ? Je ne le pourrais pas et ne le voudrai jamais. Jamais et toujours sont des mots importants.
David Bowie était ce jeune homme pressé qui a été tant retardé.
Lorsque j'ai rencontré ce monde Bowie, j'ai découvert ce qu'était son inventivité : une perceuse dans le bloc de béton de toute la saleté du monde que j'habitais en journée encore enfant, obligée de coexister malgré mes efforts avec des cloportes vulgaires d'arrivisme, de bêtise et de méchanceté.
Rien qu’avec un « peut-être », si l'on y tient, malgré l'immense difficulté que cela représente, on peut survivre avant de revivre. Aucun persécuté n'est coupable, qu'il y réussisse ou pas. Il suffit d'un cil de chance.
« Peut-être, un jour ...». Je ne connaissais pas encore ''Heroes'' et même dans la défiance du triomphe d'une hypothétique liberté, je ne pensais pas à voler le temps. J'évitais l'asphyxie.
Cela ne pouvait pas tout guérir et c'était impossible, mais le bénéfice s'étirait sur les heures d'un jour à l'autre. Un écart du réel sans le perdre. David Bowie, hors de tous les communs, m'apportait le matériel pour respirer suffisamment avant de rentrer chez moi et une fois à l'abri, me passer ces galettes semblables à une cire solide, aux beaux cercles noirs où courraient ces sillons. En sortaient des mots et des références inconnus pour la plupart, que j'appris à déchiffrer. Mon prof d'anglais le plus motivant !
L'écouter ne m'est jamais passé et cela ne mourra jamais en moi. Inutile de répéter ce que j'ai déjà dit ou d'allonger cette page de phrases qui tiendraient, je pense, plus du monologue que d'autre chose. Je n'en sais rien. Ecrire une page est d'abord un monologue.
Merci encore cette année, Mr Jones, d'avoir inventé David Bowie et à
Mrs Jones (toute sa vie quelque peu intimidante !) d'avoir accouché de David-Robert, ambitieux et décalé, original et drôle bien avant d'être connu.
Je pense parfois à Terry qui, dans le nombre, a suscité de si troublantes et remarquables chansons. Nous devons aussi, inconnus débiteurs, à cet inspirateur, malheureusement par sa folie, sans avoir pu lui-même très longtemps la dépasser.
Que l'Au-delà prenne soin d'eux deux.
**********************
Je ne saurais pas dire si l'effet, très léger au niveau de l'oeil droit, est dû à la lumière, ou à la chaleur, ou au maquillage, ou à une émotion qui me paraît à ce point peu probable dans l'instant. A force d'observer, on peut voir mal. On peut cependant pleurer sur Buster Keaton. Son destin n'a pas été le pire, mais ayant tout, il a été bien abîmé, en ayant pourtant passé avec brio la difficile épreuve du parlant.
Un mauvais choix ensuite, une erreur suffisent, ça arrive :-(
Je ne peux pas dire que je leur aie jamais trouvé une ressemblance évidente, mais sur cette photo nostalgique, le rapprochement d'expressions est indéniable !
1975 crédit photo Steve Shapiro :
Je comprends sans l'avoir cherché, cet amour qu'il avait pour Buster Keaton (il était temps, depuis que je connais cette photo, la vidéo de ''Station to Station'' ou celle de Miracle Goodnight !)
En symboles, ces fusions que j'avais faites des 2 il y a environ 2 ans que je viens de légèrement retoucher:
Intermédiaire :
AND Buster/David !
Si c'est signé 3 fois c'est, j'imagine qu'on le comprend, parce que j'ai déjà publié ces images, l'une après l'autre sur un réseau, c'est vraiment tout.
C. !
Bonne année 19.. Oups ! 2025
Pour causer vrai (dans un français tout à fait académique), pour parler sans langue de plomb ou de bois, honnêtement, en empathie (puisqu'il faut saupoudrer ce mot chaque jour) avec moi-même, je dirais que j'aimerais qu'il soit possible de souhaiter une bonne année quand elle aura commencé à faire ses preuves.
Même 1 mois pour le faire, c'est précipité. C'est comme ça. Il y a des années que je me méfie d'elles.
Pour une subjectivité comme la mienne, le temps est un faux-pas.
Pour de rire, je nous ai re-degotté du N & B.
Le son grésille ci-dessous, mais Keaton n'est pas combustible. Il n'est pas grillé en 2025, il est internationalement immortel.
Je l'estimais de loin, mais le connaissais très peu. Mon intérêt soudain et passionné pour ses films est jeune ! Chaplin, Chaplin, Chaplin. Ca ne bougera pas, j'adorerai toujours Chaplin, mais Keaton ne construit pas ses intrigues de la même façon sur le temps. Le gag, les tours de force sont majeurs. Il ne compose pas de musique, ne se concentre pas sur les mêmes obsessions. Ce sont deux goliaths de l'humour. L'homme en caoutchouc n'arrêtera jamais de se battre avec ses challenges. Tous deux avaient une très grande indépendance d'esprit et étaient des as de résistance et de courage.
Pour Buster, tous les contrats ne sont pas bons à signer - surtout celui de céder ses droits - et il paya durement le prix de ne pas avoir écouté les conseils qu'il était pourtant venus chercher auprès de son ami Chaplin (et peut-être pas le seul). La prudence n'était pas son fort. Keaton est dépoussiéré depuis longtemps mais les rameaux de l'enfer furent longs à s'éteindre avant de revoir ceux de l'honneur.
Si ''pneu'' est le mot fétiche d'Amélie Nothomb selon ses dires, celui de Keaton devait être ''train''.
C'était une parenthèse ; (zy-va le point virgule com' c cheugy ) point de train aujourd'hui, mais je ne vous ai pas mis n'importe quoi. Je vous remercie aussi.
C'est de mieux en mieux, de danse en danse, une fois chauffé et en plus, il le fait exprès :-) Du rythme en temps réel et grand champion des chutes calculées ! (cf. pages précédentes)
C'est ma façon de souhaiter une
** BONNE ANNEE 2025 ! **
En voilà un qui devait avoir l'estomac en béton !
Quel ouragan dans cet être au visage de pierre.
Si vous ne craquez pas (à tout en fait, mais) aux coudes en avant et à la danse russe, je suis déjà désespérée pour l'année... !
Corine
L'Opérateur né, Buster Keaton
Ce que j'ai à dire sur ce que l'on nous propose comme bouleversements inventifs, c'est-à-dire prétentieux mais inféconds, qui se promettent de continuer à impacter nos vies - surtout si nous continuons à respecter ce qui n'est pas honorable - n'est ni court, ni agréable.
Je vais m'en abstenir pour ces belles fins d'année et réexprimer mon admiration très profonde pour la fin du XIXème siècle qui est selon moi celle où le clivage a été le plus monumental et le plus admirable.
Je m'attache aux artistes metteurs en scène de cette époque qui après avoir été loués, adorés, ont pour la plupart eu de grands revers d'infortune (et de fortune) et ont attendu bien trop longtemps avant d'être reconnus à la hauteur de leur génie. Tout le monde n'est pas Charlie Chaplin, très avisé, sans être épargné - mais sachant s'entourer (ça protège au moins du côté de la caisse. De femmes limite borderline, ou de l'hystérie politique, c'est une autre affaire).
Loin de se contenter d'observer et de suivre les progrès grandioses qui étaient mis à la disposition de leur temps (le train, une réforme du gaz, l'électricité,...), ils ont ramassé, inventé, rehaussé, anobli, dépassé ce qui était en l'état et si neuf, par le canal qu'ils choisirent : l'art cinématographique et tout ce qui l'avait porté. Aucun ingénieur n'aurait fait mieux.
Ce n'était pas de simples pitres enfarinés aux mouvements accélérés. J'aime aussi le talent de mimes de ces prodiges.
Si le personnage de Buster est lunaire, aucun détail ne pouvait se dérober à l'oeil de Joseph Frank Keaton Junior (lui, himself).
Ainsi, Buster Keaton. Buster signifie casse-cou. Buster Keaton, aussi souple qu'un animal, avait appris à tomber dès l'enfance. Cela aide, mais ne fait pas tout. Il faut pour voir ce qu'il y a ci-dessous qui n'est qu'un exemple, avoir cette intelligence autonome, sans artifice (ah, j'y reviens, à l'artifice d'intelligence : I.A./A.I. ) et des ... de sacrées..., du courage. Il n'y a que très peu de trucages. Tout est réfléchi, précis comme une lame. Il était néanmoins impossible de ne se préparer à aucun danger mortel, tout en faisant tout pour les éviter. Un acteur qui conçoit et réalise, (n'aime pas plus que Chaplin le concept du scenario tout tracé), est un prodigieux cascadeur, pense tout (il était aussi producteur, avant le contrat qui causa longtemps son malheur avec la MGM).
Le visage figé du personnage, cette marque de fabrique : l'homme qui ne sourit, ni ne rit. Je ne souris pas toujours de façon détendue devant les scènes qu'il conçoit et fabrique. J'éclate de rire quand je le vois offrir une bague si petite à une jeune fille dont il est amoureux et la loupe pour mieux la voir ou quand, alors qu'il étend élégamment la veste de son pardessus dans l'eau, afin de faciliter le passage d'une dame, elle part sans se retourner, ni le saluer dans une calèche, mais l'humour de Chaplin (que j'adore) est plus douillet que le sien, nous rend plus paresseux. Tout est fait, tout est clair. Avec Keaton, il y a une surprise, des rires, un éblouissement, mais on respire après. Bon sang, quel type ! Minutieux et dingue, beau, élégant ; d'ailleurs, plus on le regarde, plus sa séduction impressionne. Ses (très beaux) yeux, dont il se sert si bien, y tiennent une part importante.
Il y a cette peur que l'acteur Buster, malgré son amusant côté sorti de nulle part, génère (ce qui n'est pas habituel dans le burlesque) en dépit de ce j'ai écrit plus haut quant aux précautions prises pour éviter la fatalité à laquelle pouvaient mener ce qui devenait des gageures. Si pâlir en le voyant - je dirais, en le regardant mieux - est irrationnel sachant qu'il est décédé dans les années (19)60, il y a le faux et le vrai, impressionnants dans les années (19)20 : il aurait pu mourir d'un instant à l'autre dès ces années 1920 et se cassa très logiquement quelques os, se tordit la nuque,... Il me semble que les assurances sociales, maladie, celles des métiers précaires étant bien différentes des nôtres, il fut amené à gagner son pain de nouveau à la soixantaine en refaisant des cascades, avec succès.
Alors on pourra toujours faire les bêcheurs qui scrollons sur nos smartphones, androïds, lui (et une poignée d'autres), avec presque rien, est allé au-dessus de tout et a tout simplement scrolled up his imagination to so beautiful achievements. Eh oui, il a scrollé aussi et a mimé la lassitude pour faire sourire, quand il est de bon ton de l'afficher sans aucun risque pour sembler débordé couramment de nos jours. Je nous moque.
Je nous sens tout petits à côté de ces surdoués qui sortaient de trous de misère, d'odeurs d'alcool et de mépris il y a plus d'un siècle, que l'on a un temps oubliés un peu.
Quelle difficulté que de faire passer les émotions sans avoir le son des voix, avec, afin que le spectateur garde ses repères dans l'histoire au son d'un piano. Des intertitres gracieux quasiment fleuris que j'aime bien, Chaplin et Keaton les économisaient. Il fallait savoir se faire comprendre en évitant leur aide qu'ils estimaient trop facile. Keaton a même compté que Chaplin avait battu son record personnel (à peu de choses près).
Le cinéma méritait-il ses cracks ? Je ne crois pas, mais il, et nous en avons, de la chance.
"The Great Stone Face" fait semblant d'avoir disparu, il se cache dans les vapeurs de fumée, un sourire suspendu, 1 mile au-dessus des rails.
On ne s'habitue pas à Buster Keaton.
Corine
Ca ne datait pas d'hier, le volant à la main (sans 2CV), perdu, l'espace de quelques secondes, avant de réagir. Les héros de ces personnages ne se laissent pas abattre longtemps.
Inévitablement cela rapproche d'une scène culte, bien française, qui nous fait toujours autant rire : « ah maintenant elle va marcher beaucoup moins bien alors » réalisé près de 40 ans après !
Belle interprétation, il faut bien le dire des singes de la Sagesse : « Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal » :
Etrange Arthur lettre de haut en bas (à revoir)
Bon il va falloir y aller maintenant, Coco. En avant !
Je viens de remonter dans mes notes. Mes avis sur Arthur remonte au 08 janvier 2024. Tant que ça !!! Pourquoi ce jour-là d'ailleurs ? Le 08 janvier garde pour moi la même référence et pour toujours.
Mais rien n'interdit une oreille d'un côté, des activités de l'autre et des notes quand elles vous accaparent la tête.
Il y avait un moment que j'écoutais parler de vous, que j'apprenais pour la première fois de ma vie certains de vos poèmes. Que je glissais quelques lignes sur ce blog.
Quand un sujet m'intéresse, que vraiment, il me passionne, je ne m'efface pas derrière,
il me remplit d'autre chose. Inutile est de se situer par rapport à Rimbaud !
J'ai souvent vouvoyé pour les hommages.
Je n'ai pas eu le courage de mettre beaucoup d'ordre dans mes pensées et les reporter là va m'obliger à les relire et les corriger plus tard.
Il faut en finir :) Ce n'est pas avec la laryngite que je me tiens, 3 neurones congelés (et une extinction de voix) que c'est au plus clair mais normalement j'avais réfléchi en janvier et février Je me repose pour l'instant dessus, avec une presque confiance.
Le 08 janvier 2024 : étrange Arthur. Auriez-vous croisé dans la rue votre âme, vous seriez-vous reconnu en elle dont la couleur et les humeurs changeaient sans cesse ? Je ne vous apprends rien. Ce pourquoi, I pourpre (par exemple), on vous aime, ou A noir on sent un frisson dans un cœur effrayé, dérouté et plus, si ou sans affinité !
De vos réflexions avant terme, au commencement (il faut bien qu'il y ait une référence biblique !), après la fièvre des émois amoureux poétiques, du verbe au verbe, agissant comme le directeur de votre vie, mentant (ouf...!) souvent aux autres, mais dressant jusqu'à l'art l'excès de vos pensées, vous parliez, adolescent, comme si la vie était déjà passée, en vieux sage, racontant ce que vous aviez déjà vu d'une traversée de ce que vous nommiez ces ''dérèglements de tous les sens'', ensuite revenu, rapidement pour changer, de tout et de tout espoir. Le voyant, exalté sans achèvement, consterné, se crachait dessus. Pas plus que dans la poésie, de complaisance, ou de mièvrerie, de joliesse « j'ai assis la beauté sur mes genoux et je l'ai trouvée amère et je l'ai injurié. »
A pas même 16 ans, on ne peut que reconnaître que tout semblait vous avoir pénétré de la tête au ventre et que vous en aviez tout interprété, dans la compression de vos pensées. Que vous restait-il à comprendre, à en dire, ou prolonger ? Et où ? Vous aviez encore cette faim, vous aviez poursuivi pour quelques ans. Apitoyé et cruel, le feu de l'enfer et de la passion dans la plume, le sang, le corps.
Pour se restaurer, il faut savoir de quelle couleur, encore elle, est la paix, pouvoir la convoquer. Il faut sortir du dégoût qui, souvent, vous tenaillait.
Alors que, vous vouliez vivre absolument, complètement, rien de cette existence n'aboutissait jamais où vous le désiriez, une destinée découverte jour après jour plus vraie que vos pires voyances, petite, chiche, radine, pire que coupable, sombre même sous le soleil. Vous avez cherché, mangé, dévoré déchiré, goûté, peu.. L'éternité, nous diriez-vous si elle est vraiment allée, chaude et liquide ? Que c'est bien « la mer allée avec le soleil » ? Ou ''merde'' à nous et à tous ?
Vous, le cheval fou sans corde qui pleurait d'ennui sans vous arrêter de courir et refouliez toute fixité jusqu'à ce que le lit mortel vous emporte, plus loin que les ailes de vos lettres. Votre valise, votre nécessaire sont dans un musée.
De gares et bateaux d'Europe sans ivresse suffisante jusqu'en Abyssinie. De retour à Roche parfois, pour y mourir sans l'avoir jamais souhaité.
Vous qui vouliez mieux que des ''aubes navrantes'' avez redonné vie sans le savoir à tellement, de Mallarmé, Claudel, et tant qu'on ne peut les nommer qui l'ont avoué ou tu... ou aux pauvres bougres que nous sommes. Donner la foi, vous, abracadabrantesque n'est-ce pas ? La grandeur de ce que l'on ne sait pas posséder, après tout.
Tout comprendre, avoir dans votre esprit des éblouissements panoramiques, captant, libre ou captif, le présent et les destins. Le voyant a presque tout connu, n'est-ce pas ? Vous aviez prêté un temps, pour une fois comme d'autres, des vertus géniales à vos paradis artificiels qui vous étaient inutiles. En aviez-vous, tout marmot, à Roche ? Bien sûr que non.
De parti prix contre vous et le monde, continuellement piqué au vif de toutes les vérités, de vos inventions effrénées et toutes les apparences, souvent égaré de saisir tout de front, ces incompatibles, vous aigu pour ''toujours'', ce toujours qui n'est qu'un mot, sous le masque de votre mort, avez-vous perdu vos désarrois ?
Le deuil de Rimbaud, il semble que ne nous puissions le faire et que nous nous acharnions par nos cultures bidons à vous redonner votre électricité naturelle, pétris de frustration. Je m'échine à vous faire sourire, à débarrasser les taches de vos photos mal lavées par les moyens du bord que l'on peut encore appeler techniques, à distinguer un amusement au-dessus de vos bras croisés à Harrar.
Certains, il fallait s'y attendre, vont plus loin. L'I.A qui n'a ni ''chemise de peau'', ni l'honneur des ''paladins'' (cf. ''Le Bal des Pendus'') ni connus « d'horreurs mystiques » cherche à dépasser ses cousins hologrammes. La science qui accapara votre passion avant que vous ne passiez comme toujours à une autre marotte, la science, Rimbe, a ses traîtres. Tous les progrès n'avancent pas. Le regard du faux Arthur n'est pas celui que Carjat saisit, il n'a pas votre fièvre mêlée de rêves, il est beau, mais un peu lourd et en fait, carrément vide, revenu d'où il n'ira jamais. Vos lèvres sarcastiques, ironiques ou furieuses ne pouvaient ressembler à cette bouche molle qui fait semblant de se présenter à nous. L'I.A a son danger et son très mauvais goût. « Que diable » (comme vous disiez, héritage de la Perfide Albion ? Certainement !) que diable voudriez vous nous dire ?
A.R nous avons accusé réception (a-t-on fait la blague à Auguste Rodin ? Il n'écrivait pas assez !)
« Longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles » ou « Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient ».
Si je me souviens bien. La fiction du temps/temporelle Rimbaldienne. Moi qui ne me remettrai pas, jusqu'à ma dernière seconde, de ne jamais avoir compris la rapidité de la vie que ne compense pas sa lenteur quand elle d'en finit pas (quand profiter vraiment ?) par mon infirmité à oublier ce que j'aurais voulu garder, je m'interroge souvent sur ce que Rimbaud appelle ''longtemps''.
La souffrance est toujours longue, c'est tout ce que je sais. On ne sait pas grand chose à temps. Ou trop tôt ou trop tard. Que les satisfaits systématiques (en la matière) se lèvent, ou qu'ils se taisent à jamais :-)
PS du 20 février 2024 sur Rimbaud : vous provoquiez les bien-pensants et très jeune, qui mieux que votre mère sous la main vous en donna l'envie, pour l'avoir tant observée et vous sentir tordu comme un bossu par elle.
Vous plaisantiez avec Belzébuth par overdose, on sait au moins ça, de religion, mais vous étiez mystique et faisiez danser les pendus alors que vous donniez quelques aumônes. Votre âme était brisée de trop de force et/mais de questions n'en manquiez pas et vous étiez plein des esprits des vivants gouvernés du monde, plein de tout
Dieu n’existait plus mais vous saviez bien que s'il « était parti du cœur des hommes », vous le craigniez et vous en doutiez. Dieu mort, vous en auriez été dépossédé.
Fuir, fuir. Vivre.
J'ai envie de me moquer un peu pas de vous mais de nos diverses raisons. Nous ne savons pas si vous aviez encore des poux, nous avons lu votre corps décrit, nous ne savons pas votre odeur, ni votre haleine, mais combien d'entre nous fantasmons. Mais rassurez-vous, pas seulement pour vos si beaux yeux cerclés.
L'I.A est inodore, aucun intérêt. De plus, il faut la nourrir de tout ce qui a été inventé jusque-là. Une fille entretenue qui en plus, joue les maquereaux. Joue-t-elle ? Elle l'est. Une profiteuse qui essaie de nous tromper.
Toujours est-il que l'on étudie chaque syllabe, de celui qui abandonnant comme se disant raté, on fouille ses lettres, ses expressions dont certaines sont passées dans notre langage vernaculaire, celui dont on traque de potentielles photos, qu'on espère. Ce serait si bien que l'on découvre un autre vrai Rimbaud, autre que la photo de Carjat que l'on aime. Comme je le disais il y a quelques mois, je mangerais mon chapeau que la dernière photo actuellement en état d'expertise ne soit pas une authentique.
Tout semble coïncider. Même le vol dont vous aviez été victime en 1876 en Autriche, où elle aurait été prise. Ce type de cliché étant à l'époque, bien avant LinkedIn, un moyen de se présenter sérieusement et professionnellement, ça se tiendrait.
Evidemment, faire tenir un livre à Rimbaud pourrait paraître un peu gros, mais j'ai vu des exemples : cela se faisait.
Vous nous trouveriez ridicules ! Mais pour vous dire la vérité, de tous les artistes, même si j'en aime beaucoup, je serai toute ma vie fidèle au même. Après mon dernier jour, la musique que l'on entendra entre des murs mystiques à mon tour sera celle d'un monsieur né le 08/01/1947. ''After all'' sans doute, avec un merveilleux son que j'ai toujours adoré : celui de l'orgue de barbarie. Ca vous dit, ça !
Bye bye, Arthur.
Corine