De ces titres éternels merci Maë
Pour l'instant, je ne mets que cette musique que j'adore, sans parole. Enfin si !
Je peux éparpiller mes choix de livres aux 4 vents de mes envies, de ma sympathie pour l'auteur, selon les brises de mon moral.
Pour la musique, je suis fidèle, non par principe, mais parce que j'ai eu toutes les raisons de l'être et pour ce qu'il en est des inconnus, mon oreille se tend en tout autonomie. Il y a longtemps que je ne suis plus abonnée au journaux de rock, mais j'ai toujours été ouverte aux surprises.
Entend-on beaucoup plus Alister ?
Par bonheur, Stromaë a bluffé et ne nous est jamais sorti de l'esprit. Je pense qu'on fera un recueil de certaines de ces chansons, de vrais poèmes.
Quant à sa musique, à part en citant, par défaut, le nom de celles dont elle porte les traces, j'ignore si elle a un nom. Elle est Stromaëinne, tout simplement.
C'est ainsi que je suis congelée de consternation que l'on se soit contenté de mettre en avant, sur 10 ans, seulement 3 tubes d'un album qui regorge de titres cuisinés à des ingrédients qu'on ne connaissait pas encore à cette sauce !
C'est bien beau, moi aussi j'aime beaucoup ''Formidable',' ''Alors on danse'', ''Papaoutai'' (surtout les deux premiers), mais c'est ainsi que j'écoutai avant-hier pour la première fois un titre âgé de 10 ans. Une chance : il n'a pas pris la grippe de l'âge de raison, ni n'a vieilli.
Je ne compte plus mes stupéfactions mais cela fait donc 10 ans que nous connaissons ce poupon belge à l'originalité et à l'intelligence remarquables et remarquées ! Une certitude - il y en a si peu : on ne lui permettra jamais de chanter ''Beau et con à la fois''! Merci à Stromaë, à l'artiste qu'il est.
Je me frigorifie tout autant de ne pas avoir à acheté l'album, tout au moins à l'époque.
Eblouissant comme je le formulais piteusement il y a 1 misérable jour : on peut penser à du Moby en plus terrien, comme d'ailleurs, des points (cardinaux ?) qui se répondent, je n'en sais rien, mais c'est vraiment génial, joyeux, les oreilles aux aguets de reconnaître les sons, savoir où l'on est, où on va, mais nulle part et partout ! Une musique qui referme ses bras sur le monde.
Ils ne pourraient pas moins se ressembler, mais il ne m'est pas possible de ne pas danser sur cette chanson, comme c'est le cas sur Poni Hoax/Nicolas Ker.
Merci à l'artiste Stromaë.
Corine
De l'album ''Racine carrée'' en ce qui me concerne, j'aurais bien du mal à numéroter par ordre de préférence. Le mien représente le nombre de fois, approximativement, où j'ai écouté ces titres :
* (''Formidable'', comme déjà dit et évident)
* ''Carmen''
* ''Ave Cesaria''
* ''Quand c'est ?''' un sujet extrêmement délicat à traiter dans cette lettre frontale au cancer, pas un faux pas. Une chanson séduisante, une musique délicieuse (je parlais cuisine !) sur un sujet terrible, il fallait le faire.
* ''Humain à l'eau''
* 'Batard''
* '' Tous les mêmes"
Et cet humour qui est bien le sien, même si le sujet est brûlant. Le ton n'est pas plus calme (et encore que lors de la sortie de l'album, comme symptômes d'asphyxie du monde, nous étions privés du covid ! Youpi ! Quelle belle rencontre :-( où on a roulé de rire 24 h/24, une hernie hiatale d'hilarité qu'on s'est fait),
Mais reprenons les choses dans l'ordre, après le rire, l'interprétation prend la chanson en cours :
Une frêle beauté, lien.
Si on va par là, si l'on compte sur le fait que j'ai annoncé de l'humour, je nous emmène ici un peu hors sujet !
J'ai bien quelques pistes personnelles, mais je ne sais moi-même pas à l'avance l'envie qui va l'emporter sur l'autre en moi.
Il y a quelque temps, j'ai découvert ''La Marche à l'amour'' de Gaston Miron joué, plus que récité avec grand talent. Je l'ai réécouté plusieurs fois, comme toujours quand j'aime quelque chose.
J'ai mis un peu de temps avant de voir que''Babx" est le récitant.
Cette marche se range parmi les plus réussies que je connaisse. J'ai été saisie. Terrible, d'ailleurs, comme le désespoir est souvent beau, bien que l'on puisse avoir la faiblesse de ne souhaiter ni le regarder, ni l'écouter. Beau ne signifie pas systématiquement séduisant.
Sur le réseau où je l'ai proposé, certaine qu'il toucherait, il n'a pas soulevé de réaction. Y figurent pourtant des artistes, des êtres sensibles.
Eh non ! Trop long, peut-être ? Bon, bien sûr, cela fait 10 minutes. Mais pour moi/les autres aussi, cela fait 10 minutes !!!
Ce cheminement de l'auteur n'est pas optimiste, mais une telle expression ne se refuse pas. Oh, comme je suis prosélyte ! (sur le sujet, on le sait bien, quoique la musique passe encore avant).
J'ai toutefois cherché ce que signifie le mot fardoche ! Fardoche : broussailles qui poussent dans les sous-bois et les terrains incultes.Une fois élevée de plusieurs pieds dans ma culture par ce renseignement, battant des ailes avec ardeur, j'ai réécouté une première fois pour mieux comprendre la phrase.
Je réitère cette transmission ici, même si heureusement, la reconnaissance ne m'a pas attendue. Je reprends autrement, car c'est supérieur à bien des chansons, ou poèmes.
Si le québécois Gaston Miron est né avant les années 30 (1928) et décédé en 1996, je défie quiconque de penser que c'est has been !
Extrait de ce personnage, « épave de dérision, ballon d'indécence, pitre aux larmes d'étincelles et de lésions profondes (…) concasseur de désespoir »
« Tu viendras, tout ensoleillée d'existence »....
« Je finirai bien par te rencontrer quelque part, Bon Dieu
et contre tout ce qui me rend absent et douloureux
par le mince regard qui me reste au fond du froid,
j'affirme, ô mon amour, que tu existes
je corrige notre vie. »
(…)
« Frappe l'air et le feu de mes soifs
coule-moi dans tes mains de ciel et de soie
la tête la première pour ne plus revenir
si ce n'est pour remonter debout à ton flanc
nouveau venu de l'amour du monde »
(…)
« Tu es belle de tout l'avenir épargné
d'une frêle beauté, d'une frêle beauté, soleilleuse contre l'ombre »
Je n'ai mis que de très courts morceaux, les mots sont la plus belle musique de ce poème, tout est fort, condensé, tandis que l'homme titube, ou galope. Dix minutes qui nécessitent de se concentrer (c'est bien le genre d'exception qui, toute bavarde que je suis, me fait ployer sous l'impératif que je m'impose au silence).
Je pourrais en rajouter dans ce que j'aime, tel que, au début :
« je te prendrai marcheur d'un pays d'haleine
à bout de misères et à bout de démesures
je veux te faire aimer la vie notre vie (...)
« un regard entretenu de sources cachées (...) »
« tes grands yeux qui voient beaucoup de cortèges
les chevaux de bois de tes rires
tes yeux de paille et d'or
seront toujours au fond de mon coeur
et ils traverseront les siècles. »
Vooooouf ! Mais si vous avez écouté (pourquoi je doute ? Pourquoi douté-je que tous ne le fassent pas ?), vous vous en être déjà rendu compte par vous-mêmes. Dix minutes, on peut avoir l'envie de décrocher mais ce serait dommage.
(...) « le rouet des écheveaux de mon espoir
tu es ma réconciliation batailleuse »
Non, n'en disons pas plus, soyons raisonnables, mes amis :D
Corine
PS : il faudra quand même que je réactive toutes les fonctions de ce blog, dont les commentaires, mais je n'ai toujours pas répondu aux précédents qui datent de... C'en est gênant, ou comique. Il arrive, sur Youtube par exemple, que l'on me réponde soit tout de suite, soit des jours, ou des mois après, alors que j'ai oublié le sujet et que je doive relire mon commentaire pour comprendre ;-) )
Légendaire vérité
J'ai trouvé cette légende fortuitement (auteur inconnu), mais ne l'ai pas aimée par hasard.
A ENCADRER ❤️:
La légende raconte qu'un jour la vérité et le mensonge se croisèrent.
- Bonjour, dit le mensonge.
- Bonjour, répondit la vérité.
- Belle journée ! dit le mensonge.
Alors la vérité se pencha pour vérifier si c'était le cas. Ca l'était.
- Belle journée, répondit alors la vérité.
- Le lac est encore plus beau, dit le mensonge.
Alors la vérité observa le lac et vit que le mensonge disait ce qu'elle aurait dit. Elle hocha la tête. Le mensonge courut vers l'eau et dit :
- L'eau est encore plus belle. Nageons.
La vérité toucha l'eau du bout des doigts et se rendit compte du fait que l'eau était réellement bonne et à partir de là, elle eut confiance en le mensonge.
Les deux enlevèrent leurs vêtements et nagèrent sereinement.
Quelques temps après, le mensonge sortit, s'habilla avec les vêtements de la vérité et s'en alla.
La vérité, incapable de s'habiller avec les vêtements du mensonge (souvent gros, pourtant, dirais-je), commença à marcher sans habits et tout le monde s'horrifia alors en la voyant.
C'est ainsi que depuis, des individus préfèrent accepter le mensonge déguisé en vérité à la vérité nue.
Entre chauve-souris et araponga !
« PApIers du véhiCUle, carte d'idINtité, MaDaM' » et ça gâche un peu l'embellie.
Moi ? Sans cœur ! Esprit terre-à-terre ! Alors que je m'embarque pour le début d'une décennie. Avec le courage que cela comporte au moment présent (sanglots, épaules secouées).
Blâme supplémentaire : fixer c'est bien beau, mais j'ai l'air d'une droguée sur leur bazar !! Il y a fixer et fixer ! Ca m'en hirsutise ! Ca fait bien, à la mairie, pour les papiers qu'on aime tant en France. Ô combien de Cerfa, combien de PDF, non, de formulaires (ou carnets, ou justificatifs, ou attestations, vous remplacez moralement par ce que vous voulez :-) ) nous ont conduits, fébriles, vers des courses lointaines. Eh oui !
Je me suis vengée sur un punch au dîner. On va refaire tout ça !
Corine
(*) vous imaginez bien que tout est vrai, surtout les chaussettes ! En fait, si, tout sauf les chaussettes !
Je n'aurais peut-être pas dû garder le manteau. Enfin, voilà des photos bien parlantes ! Même très atténuées, j'ai quand même l'air d'un chien battu !
PS 23/02/24 j'ai bien fait de ne pas m'en tenir à cet air-là et de la refaire depuis. De toute façon, il n'y avait pas le choix ! Notons que cette inquiétude est quelque peu stupide, puisque le ''R'' et le ''F'' de notre République se plaquent toujours sur des morceaux de nos faces plastifiées.
Enregistrement ''Alchimie du Verbe'' d'Une Saison en Enfer d'A. Rimbaud (extrait)
J'ajoute ''perso.'' parce qu'à une reprise, ici (les gens sont pour certains distraits d'une façon différente de la mienne), alors que j'avais titré ma page "réflexions personnelles'", une blogueuse lectrice m'a posé la surprenante question consistant à savoir si elles étaient de moi !
Quand Rimbaud relate, lui, si jeune, conscient de tout, se rendait nécessairement compte qu'il faisait un rapport des choses, dont celui de sa vie, comme s'il avait dépassé le cours de celle-ci, comme un ancêtre derrière un corridor, déjà au-dessus du sol, ou grattant lui aussi depuis l'outre-tombe, toujours, direct mais détaché par la force du terme.
Avant de regretter dans ce temps noyé que l'on « marche dans le soleil » à sa place.
De Rimbe à Rimbaud, l'inoubliable qui croyait effacer ses traces.
Je lui souhaite de flotter sur ces siècles purs, qui ne se comptent plus, ces siècles éthernels où on ne cherche plus.
Un clic simplement sur ce lien :
Alchimie du verbe "Une Saison en Enfer'' Arthur Rimbaud - YouTube
Je verrais plutôt le ''i'' en vert, moi, mais il n'y a qu'un Rimbaud.
A revoir pour la présentation. Bien que plusieurs illustrations déconcentreraient des réflexions d'Arthur Rimbaud, une couleur au moins ne serait pas de trop.
J'ai au moins illustré la vidéo d'un de mes graphismes et il fallait bien qu'un jour je l'imagine à ma façon sourire ! (pas de place laissée, jamais, à l'I.A de mon côté. Avec tout ce que j'en ai dit et publié, j'en reparlerai forcément.
Viendront en priorité des sujets humoristiques, des sujets humains, de préférence à cette sombre diablesse artificielle).
Till
J'adore et quel son !
Si loin du mignon dans le fond et la forme de "Love you till Tuesday" (1967).
Un dernier album, une voix impressionnante de beauté. Un texte plein d'insinuations et de racines, obscur, dense et comme je le penserai toujours qui pousse très souvent à chercher en soi après avoir pensé commencer à comprendre, bien plus que jamais.
Je vais aller plus loin où la charté des obscurités menaçantes m'attend.
Je n'ai jamais pu acheter cet album (en 8 ans) malgré ce qu'il représente, dont je ne connais que ''Black Star'' et ''Lazarus''.
Ca viendra peut-être.
Cela n'empêche pas de remarquer que ''Girl loves me'' ne pourrait s'entendre ((au sens propre)) sur nul autre album.
Ca ne pouvait être pittoresque, ce fut pictural.
C'est étrange, ce texte me fait moins peur que le LP. L'apaisement singulier, entre deux sensations, d'entendre redésignés le cynisme et sa mécanique (?) dans des questions universelles, drames insolents, impitoyables jusqu'au dernier souffle. La dernière peinture sous la peinture, cachée pour être trouvée. Je le sens, mais ne le sais pas encore.
Il se peut que la vie soit faite pour être scandée sur des changements de tons.
Corine
Without pleasure
C'est sans plaisir que j'écris cette page. C'est comme un devoir, un dû dont je ressens qu'il ne va pas être correctement acquitté, c'est donc plutôt stupide.
Pour ce jour d'anniversaire, j'ai fait un petit montage (plus précisément un reel !) que techniquement je ne peux pas mettre ici (rien d’impérissable, le découragement, sang de la tristesse, ne m'aidant pas) avec pour hashtag le nom d'un album. ''Heathen'' un de ceux que j'ai aimé énormément depuis le début de ce fichu siècle.
En ce jour d’anniversaire, celui de David-Robert Jones (alias David Bowie), j'efface les colères que j'étais en train de coucher sur le papier sur le drap de l'écran, comme elles venaient. Je les ai déjà évoquées (brièvement). Que de récupérations épuisantes... Je supportais mal après 2016, mais plus du tout désormais de ne pas choisir quand je l'entends. Je n'avais avant ce jour fatal pas à m'arrêter sur quoi que ce soit - ça aurait été avec grand plaisir. Je ne l'entendais à 99,5 % que chez moi (ou il faut croire que j'étais malchanceuse aussi pour les fréquences radio !). Je n'ai pas manqué de remarquer la hausse des prix pour tout ce qui concerne, à peine s'était-il envolé, ce bel oiseau bleu.
Les pubs sont désagréables à mes oreilles, puisqu'il n'en a rien décidé. Ca n'est pas à l'ordre du jour, mais je pourrais ajouter que celle où la voix de Janis Joplin est utilisée m'exaspère autant. Le monde bobo et les risques pris quand on vit vraiment le rock sont 2 inconciliables (que je ne vis pas non plus !). Peut-être, qu'elle, pourrait en rire. Janis Joplin ne fait pas bon ménage dans mon esprit avec le confort.
J'aimais énormément la publicité de Vittel, mais les paramètres principaux ont définitivement changé.
Je me suis rendue, il y a fort peu de temps, à une vente de vinyles d'occasion. Je venais d'entrer et tombai sur la pochette de ''Hunky Dory'' placée en hauteur comme on dispose les marchandises les plus colorées pour appâter le client, ou les mains les mieux vernies pour vanter une crème de soin manucure.
Exposé en tant que valeur sûre. Ben, je veux !
Je regardais cette pochette en me disant que je ne m'en serais jamais séparé, fût-il mort ou vif (quelle vilaine expression). Je repensais à mes 14 ans, 1 an après le début de ma fébrilité à connaître l'univers qu'il créait et fabriquait dans ma tête, et revoyais mon bonheur, mon jardin musical.
Un mec n'a pas compris la raison de mon attention et m'a demandé de sa voix commerciale s'il pouvait m'aider. Ce à quoi j'ai répondu sobrement par la négative. Tout en susceptibilité et prétention, sa mini-cravate rejetée, il me répondit le fort humoristique et sophistiqué : « non, parce que comme c'est MON stand ! ». Il lui manquait les petites totos à côté pour faire vrom-vroum.
Il s'est retourné avant que j'aie terminé ma courte réponse. J'ai foudroyé le dos et la face du snob du regard, puis j'ai continué mon chemin où j'ai retrouvé la même tendance presque partout, l'agressivité (et mon inaffabilité en retour) en moins. Il est là, là, là, là. Elles ne sont pas recollées comme certaines des miennes, toujours prête que j'étais à me précipiter, avant le lycée (avant d'apprendre à me discipliner quelque peu).
La conscience de notre finitude, le compte des années nous astreint à un mot ''long-temps". Trop court.
M....mince, encore une indignation.
Il y a une chose dont je suis sûre : de l'éternité du chagrin, pour ceux qui sont partis, du manque.
David Bowie est plus présent que jamais dans l’atmosphère, mais je me rapporte à sa vie et non à la notoriété ou à la reconnaissance. L'angoisse que je ressens ne se calme pas. C'est probablement idiot, car on n'est pas de plus en plus mort avec les années. J'ai bien peur que ce soit la seule assurance dans l'affaire.
Le profond malaise que les moments de son existence s'éloignent... L’âme de La Palisse planerait-elle à l'heure qu'il est ? Je ne peux pas faire autrement. Personne n'en a rien à faire de mes états en cela, sauf moi qui suis une de ceux qu'ils submergent (''ceux'' : je sais qu'ils existent, mais je n'en connais pas d'autre et puis à quoi cela nous avancerait-il ?). J'aimerais oublier ce que je sais, très souvent. J'aimerais oublier ce que je n'ai jamais voulu entendre, jamais voulu savoir.
Je n'ai rien de beau à dire alors que les mots s'alignent, chacun hypnotisé par le dos du précédent, bien qu'ils aient un sens et un cœur. Mes larmes ne sont pas bleues, ni belles, elles n'ont pas de sourire dignement blessé. Elles n'ont que la justesse de la vérité.
Elles n'ont pas d'anniversaire.
A la fin des années 90, alors qu'il fêtait ses 50 ans, bien entendu, on lui avançait son âge sur un plateau de questions avariées. Ce à quoi il répondit : « Ce sont les intérêts communs qui établissent les connexions entre les gens, pas leur âge. Je ne me suis jamais dit il faut absolument que je rencontre ce type, car il est né lui aussi en 1947 ! »
!!!!
De ce qui reste inchangé, depuis 2016, est que seul David Bowie arrive à me faire rire au sujet de lui-même ; je ne me suis rien imposé, c'est comme ça et j'ai laissé faire, pour une fois, moi la rebelle, dit-on. Je n'ai plus eu de malice, ce n'était plus drôle.
Je serai toujours désolée de n'être pas née plus tôt pour tant de raisons, dont celle de ne pas l'avoir connu encore plus longtemps et de ne pas avoir eu l'âge de voir le spectacle de Ziggy Stardust en direct.
La première page de ce blog était du même ton sur la réalité, dents serrées, mais elle ne montrait pas grand chose de ce que je ressentais. Un ''dripping'' de mots aux couleurs de références.
Je ne sais même pas si l'on comprend le sens d'une station vers une autre, dont je me souviens avoir parlé (il n'était pas question de zapper d'un état émotionnel à un autre, ou de le pouvoir) était un de ces rappels (cf. ''Station to Station'') mais être limpide n'était pas mon but premier. Cette page était pourtant une révérence à mots étranglés, couverts. Je n'ai jamais aimé être claire à son propos. Je me souviens du dernier chapitre de mes ''Etoiles''.
Comme il est loin le temps où j'écrivais sur Cocopasserelle ''Mon pélerinage du 08 janvier.''
Aucun train en attente.
Zapper, oublier son nom ? Seul un Alzheimer le pourrait. Et encore. Le joli dans l'histoire est que les personnes qui en sont atteintes oublient au plus tard les chansons qui les ont accompagnées et ont marqué leur vie. Les chansons sont de véritables empreintes psychiques, des tatouages sans piqûre. (*)
101 ans :
- Alors vous venez Mémé Corine ?
- They pulled in just behind the fridge he lays her down, he frowns : "gee, my life's a funny thing ! Am I still too young ?" ! (''Young Americans")
J'envoie toujours l'ordre des choses au même endroit, voir ailleurs si j'y suis. J'y, on.
Il est toujours difficile de vivre « malgré ». Combien de malgré. Ce n'était pas un siècle à fréquenter.
Pour insérer ce que je souhaiterais, il faudrait se réatteler à la complète réactivation de ce blog. Je ne peux toujours pas. Je n'aime pourtant pas les pubs (encore !!! Je dois avoir un problème !) qui le polluent.
Disponible comme, selon son expression prémonitoire, l'eau du robinet sur YouTube, ''Wood Jackson'' que j'ai ré-ré-ré-(sol si ré !) écouté je ne sais combien de fois depuis hier. C'est comme vous voulez :-). Moi j'aime particulièrement et c'est une chanson sensible.
L'hyperactif Rimbaud avait pour coutume de dire « je m'ennuie, quel ennui ! JAMAIS PERSONNE ne s'est ennuyé autant que moi » (le problème était sûrement plus vaste, mais sa façon de le dire si fréquemment avec persuasion a quelque chose de comique). Je dirais quant à moi « je suis fatiguée » du cafard. C'est un animal qui aime l'humidité, il faut donc sécher ses joues devant lui pour qu'il n'en attire pas d'autres. Il ne m'a jamais attirée, mais il sait manœuvrer.
Il n'y aucune place pour le théâtre dans le mouvement des sentiments.
Corine
(*) Ce que je dis est incomplet, car j'ai le souvenir de cette danseuse qui, belle dame âgée, atteinte d'un Alzheimer, se souvenait de ses gestes dans le Lac des Cygnes. A pleurer, mais magnifique.
Mon Dormeur du val
''(...) accrochant follement aux herbes des haillons d'argent, où le soleil de la montagne fière luit. C'est un petit val qui mousse de rayons (...). Souriant, comme sourirait un enfant malade ; il fait un somme. Nature, berce-le chaudement il a froid (...) Il a deux trous rouges au côté droit.
(''Le Dormeur du Val'', d'Arthur Rimbaud).
Je vis Rimbaud comme je ne l'ai jamais fait, poèmes en retard (dont je me souvenais à peine d'extraits), conférences d'hier, d'il y a 60 ans, récentes, film,... Le Dormeur est entre mes doigts depuis plusieurs jours, changeant légèrement selon mes regards, soumis se réveillant tandis qu'endormi, dans mes mains. Le poème intégral est dans ma tête depuis hier.
Quel rapport avec un 21 octobre sur un blog quasi fermé ? Je ne le sais pas moi-même. La violence d'Arthur, ou son injuste intransigeance ?
Mais c'était Rimbaud.
Rien à voir, rien à dire. Je nage juste dans ces rivières, dans quelques Voyelles.
Ces lignes sauteront peut-être.
Je vais laver mes mains d'argile.
Corine
Ps rectificatif du 09.12.2023 : 2 films pour ce que j'en ai vu (il y en a forcément bien plus - et encore que je suis un peu freinée par la règle grammaticale de modération des adverbes !).
Après ''Total Eclipse'' avec Leonardo DICAPRIO que j'avais vu, admirative, lorsque j'ai écrit ces courtes lignes, j'ai découvert ''L'homme aux Semelles de Vent'' où Arthur Rimbaud est joué à l'âge adulte par Laurent MALET, excellemment.
En pleine lecture de cet immense et admirable travail de Jean-Jacques LEFRERE ''Arthur RIMBAUD, Correspondance'', j'ai pensé il y a quelques jours à ce qui pourrait être une expression de mon état : je suis tombée dans le livre, comme un poisson, ferrée.
Je préfère ne pas penser à la raillerie de Rimbaud à la vue du hareng porté par Verlaine.
Honnêtement, mes variations jusqu'ici :
Le chérubin :
Mon préféré que je regrette d'avoir repris intégralement ; ne manquait (selon moi) que le "sourire
d'un enfant malade''
Pas eu le temps car j'y vois des défauts, mais je le finirai un de ces jours !
Jane B., notre french citizen à nous.
La pile des célébrités chères s'ébranle encore et perd l'un de ses membres.
Jane B. qui était dans la cour de récré de nos naissances, de nos vies.
Je m'exprime par peu de mots, car rendre hommage, voir les gens disparaître est, pour le moins que l'on puisse dire, très peu agréable (cf. texte de la Shadok pompée, mais c'est un fait déjà évoqué bien avant). Cela va à l'encontre, également, du but de ce blog.
C'est différent, mais tout constitue une part de nous, nous bouleverse de vilaines vibrations. 2022 - 2023. Cinq couronnes de deuil dans la famille, de sang, ou par alliance, + 1, en un peu plus d'un an à peine, c'est beaucoup. Peine est le mot.
Pour en revenir à Jane Birkin, qui n'avait pas de sympathie pour elle ? Rares doivent-ils être.
J'aimais bien l'écouter chanter et certaines chansons ne peuvent être bonnes que par elle, mais j'aimais énormément, avant tout, son humour et ses analogies, tant d'images, de mots rapides et loufoques, son extravagance bien anglaise ET personnelle. Je ne résiste pas à l'humour anglais, pas moins à l'humour juif, ou belge (enfin au belge, à 90 % ! Lol).
Je me souviens avoir entendu qu'au nombre des excentricités dont elle était coupable, elle conservait précieusement les croûtes de ses enfants.
Jane faussement naïve, parfois fausse modeste, ingénue ludique, sexy, Jane profonde, intelligente, touchante, convaincue, sincère, si drôle, muse, puis auteur après mûres réflexions. Je n'ai pas connu de vie où Jane Birkin n'existait pas. Il y eu tant de disparus, tant de morts aux programmes accélérés ces dernières années. Disparus... Idem, Jane, ex-petite baby doll. Dans l'espace qui restera le nôtre, il y a aura toujours une place suspendue, exquise, divine, très charmante (mots qu'elle aimait utiliser pour les autres, mais qui lui ressemblaient) où la cicatrice de sa disparition laissera une coupure, là où la croûte fera semblant de se former, sans pouvoir vraiment tomber.
Comme d'habitude, quand je découvre un titre qui m'éblouit, je l'écoute à n'en plus finir. "Les jeux interdits" est magnifique.
J'ai écouté leur mère détailler l'histoire : quand Kate, inspirée par le film, jugeant que les morts avaient tous les mêmes droits aux attentions, enterrait avec Charlotte des cadavres d'animaux, tout ce qui méritait un ensevelissement, y compris des gigots (!!!) et échangeait des plaques commémoratives dans un cimetière ! (ce qui causa quelques ennuis). Une chanson pleine d'amour et drôle.
Jane, notre french citizen.
Vous aimer ? Nous ''non plus'', Jane. Je ne pensais faire que ce montage mis en ligne après la nouvelle, les yeux écarquillés.
J'aime beaucoup ''Fuir le bonheur de peur qu'il se sauve", mais cela me touche de trop près, j'opte pour la GAIETE ici :
Un play-back marrant et quelle valse ! Et puis Dutronc :-)
Un de mes plus grands paradoxes est mon mépris pour le déni de l'utilité de la mort et la pensée, toutefois, que le plus beau meurtre serait celui du temps, les mains propres.
Bye Miss Birkin.❤️
Corine