Mi(s)ScellaneaCorine

Mi(s)ScellaneaCorine

Without pleasure

 

C'est sans plaisir que j'écris cette page. C'est comme un devoir, un dû dont je ressens qu'il ne va pas être correctement acquitté, c'est donc plutôt stupide.

Pour ce jour d'anniversaire, j'ai fait un petit montage (plus précisément un reel !) que techniquement je ne peux pas mettre ici (rien d’impérissable, le découragement, sang de la tristesse, ne m'aidant pas) avec pour hashtag le nom d'un album. ''Heathen'' un de ceux que j'ai aimé énormément depuis le début de ce fichu siècle.

 

 

En ce jour d’anniversaire, celui de David-Robert Jones (alias David Bowie), j'efface les colères que j'étais en train de couchesur le papier sur le drap de l'écran, comme elles venaient. Je les ai déjà évoquées (brièvement). Que de récupérations épuisantes... Je supportais mal après 2016, mais plus du tout désormais de ne pas choisir quand je l'entends. Je n'avais avant ce jour fatal pas à m'arrêter sur quoi que ce soit - ça aurait été avec grand plaisir. Je ne l'entendais à 99,5 % que chez moi (ou il faut croire que j'étais malchanceuse aussi pour les fréquences radio !). Je n'ai pas manqué de remarquer la hausse des prix pour tout ce qui concerne, à peine s'était-il envolé, ce bel oiseau bleu.

 

Les pubs sont désagréables à mes oreilles, puisqu'il n'en a rien décidé. Ca n'est pas à l'ordre du jour, mais je pourrais ajouter que celle où la voix de Janis Joplin est utilisée m'exaspère autant. Le monde bobo et les risques pris quand on vit vraiment le rock sont 2 inconciliables (que je ne vis pas non plus !). Peut-être, qu'elle, pourrait en rire. Janis Joplin ne fait pas bon ménage dans mon esprit avec le confort.

 

J'aimais énormément la publicité de Vittel, mais les paramètres principaux ont définitivement changé.

 

 

Je me suis rendue, il y a fort peu de temps, à une vente de vinyles d'occasion. Je venais d'entrer et tombai sur la pochette de ''Hunky Dory'' placée en hauteur comme on dispose les marchandises les plus colorées pour appâter le client, ou les mains les mieux vernies pour vanter une crème de soin manucure.

Exposé en tant que valeur sûre. Ben, je veux !

Je regardais cette pochette en me disant que je ne m'en serais jamais séparé, fût-il mort ou vif (quelle vilaine expression). Je repensais à mes 14 ans, 1 an après le début de ma fébrilité à connaître l'univers qu'il créait et fabriquait dans ma tête, et revoyais mon bonheur, mon jardin musical.

Un mec n'a pas compris la raison de mon attention et m'a demandé de sa voix commerciale s'il pouvait m'aider. Ce à quoi j'ai répondu sobrement par la négative. Tout en susceptibilité et prétention, sa mini-cravate rejetée, il me répondit le fort humoristique et sophistiqué : «  non, parce que comme c'est MON stand ! ». Il lui manquait les petites totos à côté pour faire vrom-vroum.

Il s'est retourné Incertain avant que j'aie terminé ma courte réponse. J'ai foudroyé le dos et la face du snob du regard, puis j'ai continué mon chemin où j'ai retrouvé la même tendance presque partout, l'agressivité (et mon inaffabilité en retour) en moins. Il est là, là, là, là. Elles ne sont pas recollées comme certaines des miennes, toujours prête que j'étais à me précipiter, avant le lycée (avant d'apprendre à me discipliner quelque peu).

La conscience de notre finitude, le compte des années nous astreint à un mot ''long-temps". Trop court. 

M....mince, encore une indignation.

 

Il y a une chose dont je suis sûre : de l'éternité du chagrin, pour ceux qui sont partis, du manque. 

David Bowie est plus présent que jamais dans l’atmosphère, mais je me rapporte à sa vie et non à la notoriété ou à la reconnaissance. L'angoisse que je ressens ne se calme pas. C'est probablement idiot, car on n'est pas de plus en plus mort avec les années. J'ai bien peur que ce soit la seule assurance dans l'affaire.

Le profond malaise que les moments de son existence s'éloignent... L’âme de La Palisse planerait-elle à l'heure qu'il est ? Je ne peux pas faire autrement. Personne n'en a rien à faire de mes états en cela, sauf moi qui suis une de ceux qu'ils submergent (''ceux'' : je sais qu'ils existent, mais je n'en connais pas d'autre et puis à quoi cela nous avancerait-il ?). J'aimerais oublier ce que je sais, très souvent. J'aimerais oublier ce que je n'ai jamais voulu entendre, jamais voulu savoir.

 

Je n'ai rien de beau à dire alors que les mots s'alignent, chacun hypnotisé par le dos du précédent, bien qu'ils aient un sens et un cœur. Mes larmes ne sont pas bleues, ni belles, elles n'ont pas de sourire dignement blessé. Elles n'ont que la justesse de la vérité.

Elles n'ont pas d'anniversaire.

 

 

A la fin des années 90, alors qu'il fêtait ses 50 ans, bien entendu, on lui avançait son âge sur un plateau de questions avariées. Ce à quoi il répondit : « Ce sont les intérêts communs qui établissent les connexions entre les gens, pas leur âge. Je ne me suis jamais dit il faut absolument que je rencontre ce type, car il est né lui aussi en 1947 ! »

                                                                                 !!!! Rigolant

 

De ce qui reste inchangé, depuis 2016, est que seul David Bowie arrive à me faire rire au sujet de lui-même ; je ne me suis rien imposé, c'est comme ça et j'ai laissé faire, pour une fois, moi la rebelle, dit-on. Je n'ai plus eu de malice, ce n'était plus drôle.

Je serai toujours désolée de n'être pas née plus tôt pour tant de raisons, dont celle de ne pas l'avoir connu encore plus longtemps et de ne pas avoir eu l'âge de voir le spectacle de Ziggy Stardust en direct.

 

 

La première page de ce blog était du même ton sur la réalité, dents serrées, mais elle ne montrait pas grand chose de ce que je ressentais. Un ''dripping'' de mots aux couleurs de références.

Je ne sais même pas si l'on comprend le sens d'une station vers une autre, dont je me souviens avoir parlé (il n'était pas question de zapper d'un état émotionnel à un autre, ou de le pouvoir) était un de ces rappels (cf.  ''Station to Station'') mais être limpide n'était pas mon but premier. Cette page était pourtant une révérence à mots étranglés, couverts. Je n'ai jamais aimé être claire à son propos. Je me souviens du dernier chapitre de mes ''Etoiles''.

Comme il est loin le temps où j'écrivais sur Cocopasserelle ''Mon pélerinage du 08 janvier.''

Aucun train en attente.

Zapper, oublier son nom ? Seul un Alzheimer le pourrait. Et encore. Le joli dans l'histoire est que les personnes qui en sont atteintes oublient au plus tard les chansons qui les ont accompagnées et ont marqué leur vie. Les chansons sont de véritables empreintes psychiques, des tatouages sans piqûre. (*)

101 ans :

- Alors vous venez Mémé Corine ? Surpris

- They pulled in just behind the fridge he lays her down, he frowns : "gee, my life's a funny thing ! Am I still too young ?" ! (''Young Americans")

 

 

J'envoie toujours l'ordre des choses au même endroit, voir ailleurs si j'y suis. J'y, on.

Il est toujours difficile de vivre « malgré ». Combien de malgré. Ce n'était pas un siècle à fréquenter.

 

Pour insérer ce que je souhaiterais, il faudrait se réatteler à la complète réactivation de ce blog. Je ne peux toujours pas. Je n'aime pourtant pas les pubs (encore !!! Je dois avoir un problème !) qui le polluent.

 

 

Disponible comme, selon son expression prémonitoire, l'eau du robinet sur YouTube, ''Wood Jackson'' que j'ai ré-ré-ré-(sol si ré !) écouté je ne sais combien de fois depuis hier. C'est comme vous voulez :-). Moi j'aime particulièrement et c'est une chanson sensible.

 


 

 

 

 

L'hyperactif Rimbaud avait pour coutume de dire « je m'ennuie, quel ennui ! JAMAIS PERSONNE ne s'est ennuyé autant que moi » (le problème était sûrement plus vaste, mais sa façon de le dire si fréquemment avec persuasion a quelque chose de comique). Je dirais quant à moi « je suis fatiguée » du cafard. C'est un animal qui aime l'humidité, il faut donc sécher ses joues devant lui pour qu'il n'en attire pas d'autres. Il ne m'a jamais attirée, mais il sait manœuvrer.

Il n'y aucune place pour le théâtre dans le mouvement des sentiments.

 

 

                                                                                                      Corine 

 

 

 

 

(*) Ce que je dis est incomplet, car j'ai le souvenir de cette danseuse qui, belle dame âgée, atteinte d'un Alzheimer, se souvenait de ses gestes dans le Lac des Cygnes. A pleurer, mais magnifique.

 

 

 

 

 

PS  DB a better future 08.01.24.jpg

 



08/01/2024
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